samedi 18 février 2017

AVANT SHÂHRA

Avant Shâhra.
Cet univers dans lequel j'écris mon roman était en germe depuis TREEEEESSSS longtemps. La preuve ?



 Quesh


Un monde dévasté par les guerres. Qayya construite sur une nappe phréatique (enfin, au-dessus) donc, très convoitée.
Déserts, chaleur écrasante du soleil ou au contraire forêts épaisses et contrastées, steppes.

Civilisations – enfin, ce qu’il en reste – barbares, brutales. Villes-ruines, tenues trop souvent par des tyrans sanguinaires, esclaves, violences et viols.

Faune : tigres à dents de sabre et autres rhinocéros, varans et ptérodactyles, hyènes et lycaons, etc.

Cultes : erratiques et variés selon les contrées.

- sacrifices humains

- triades

- animistes

Magie : animiste, chamanique ou « sorcière » - rien que de très « tribal ».

Les conteurs : gardiens de l’histoire et des histoires, capables aussi de créer des possibles parce qu’ils conseillent symboliquement les gens et influent sur eux, capables aussi simplement de créer le rêve. 

Extrait embryonnaire...


Maweena regarda autour d’elle, affolée. Déjà, Amar l’entraînait dans une petite allée. Elle tenta de se débattre. Rua. Poussa. Mordit. Griffa. Se jeta sur le sol. Ne réussit qu’à se blesser, et provoquer l’hilarité du criminel. Soudain, son bras heurta une pierre à l’arête tranchante. Elle hurla de douleur. Railleur, Amar attendit, poing sur les hanches, que sa capricieuse petite proie se soit fait une raison. Il ne vit pas l’attaque. Le silex l’atteignit à l’épaule. Au même moment, une flèche à pointe courte se planta entre ses deux yeux.

Amar s’écroula sur une pierre tombale.

L’enfant se redressa, le cœur battant. Deux individus émergèrent lentement des ombres. Le premier, un N’yambe, avait le visage et le torse couverts de cendres. C’était un sorcier, qui portait en collier des crânes de chats. Une dague courbe pendait le long de sa cuisse. Le second était un Ezeraq immense, musculeux. Sa tête était rase. Des dizaines de balafres, cicatrices de guerres et scarifications rituelles, couvraient sa peau de cuivre sombre.

Les hommes échangèrent un bref coup d’œil. Alors, trop vite pour qu’elle puisse réagir, le colosse bondit, la saisit  par les aisselles et, sans le moindre effort, la jeta en travers ses épaules. Immédiatement, le N’yambe s’approcha de la petite fille, emprisonnant son visage dans des doigts crochus.

— Crie, résiste et je te promets un sort pire que la mort, grogna-t-il. Obéis, et tout ira bien pour toi. Compris ?  


Finalement, cet univers créé en 2012 est demeuré à l'état embryonnaire. Mais il a donné naissance à... Dionisia, l'héroïne de Matricia.

Quant à celui-là... Il  date de 2003, si j'en crois mon ordinateur!!! 2003! parfois les germinations prennent du temps... Comme les occasions (merci encore aux Imaginales by the way)

Al Mansour

Deux eunuques à la carrure impressionnante, armés de cimeterres et de lances, les attendaient à la sortie de sa chambrée. La petite troupe traversa les corridors et les grandes salles du harem, sortit dans les jardins où des fontaines d’eau teintée de rose, d’indigo et de safran brillaient de mille feux sous l’éclat du soleil, où à une végétation luxuriante se mêlaient des oiseaux aux couleurs vives et de jeunes gazelles, puis se dirigea vers les imposantes portes du palais où le sultan donnait audience. Deux sentinelles s’écartèrent pour les laisser passer. Ils arrivèrent dans une gigantesque salle décorée de mosaïques, de bois précieux et de bas-reliefs en stuc, au fond de laquelle, juché sur un immense siège d’ébène incrusté d’or et de nacre, entouré de huit gardes du corps, se trouvait son père, sultan d’Al Ijlal - Celui que l’on ne peut nommer. C’était un petit homme sec, aux traits aquilins, aux yeux perçants brillant de cruauté et d’intelligence. A sa droite se tenait Nasser, son vizir, dont les traits lisses et émaciés ne laissaient transparaître aucune émotion. Au pied de l’estrade, assis en tailleur face à lui, il y avait un homme, entouré de deux guerriers vêtus de tuniques bleu nuit dont la cuirasses et les armes portaient le blason en forme de scorpion de la province de l’est.

Comme à chaque fois qu’elle se trouvait en présence du sultan et de son conseiller, Nejma ne put s’empêcher de trembler légèrement. Il émanait des deux hommes quelque chose de profondément malfaisant et, si elle les respectait pour leur puissance, les histoires qu’elle avait entendu murmurer à leur sujet, dans les alcôves du harem - et qui lui avaient plus d’une fois servi à éliminer une rivale trop bavarde – la terrifiaient. Prenant bien garde à ne pas croiser le regard de Celui que l’on ne peut nommer, elle s’avança lentement et se prosterna.
 


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